Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

A l'âge de quinze ans, j'ai lu Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, du psychiatre américain David Reuben. Je me souviens l'avoir apprécié à l'époque si bien que je l'avais même prêté à une ancienne amie, me semble-t-il.

Mais lorsque je suis retombée dessus hier soir, j'ai lu quelques pages, essentiellement au sujet de thèmes qui me parlent assez. Alors bien évidemment, le chapitre concernant les "perversions sexuelles" ne m'a pas échappé.

Enfin je dois juste préciser qu'il s'agit d'un livre des années 70, ce qui peut expliquer la vision décalée qui s'y trouve par rapport à nos jours.

Toujours est-il qu'il y est fait référence au sadomasochisme et mon souvenir de ce passage a été tellement "marquant" pour moi lors de ma lecture il y a quatre ans que je n'avais plus le moindre souvenir de ce passage.

Enfin si je n'avais jamais pris conscience de ce qui m'attirait vraiment avant de rencontrer mes Propriétaires, je crois qu'Ils ne pourraient pas pour autant me jeter la pierre de ne pas avoir été réceptive au récit suivant:

"[...] Nous en arrivons ainsi au sado-masochisme. Le fétichiste qui aime porter les vêtements de cuir de sa collection tandis qu'une fille le fouette et pratique ensuite sur lui la fellatio a franchi une frontière. Il est devenu masochiste. S'il ligote la fille avec des courroies de cuir et la force à pratiquer la fellatio, c'est un sadique.

Ces gens-là ne sont-ils pas dangereux?

   Mais non. Ils sont comme des enfants timorés qui ont inventé un nouveau jeu. Puisqu'ils ne peuvent trouver leur satisfaction dans les rapports sexuels normaux, ils se stimulent comme ils peuvent, avec des accessoires et des décors. Généralement, ce sont des gens inoffensifs qui s'amusent entre eux. En dépit des ceinturons, des courroies et des fouets, il est rare que quelqu'un soit blessé. Sinon ils ne reviendraient plus pour jouer la semaine suivante.

   Il y a naturellement des exceptions. Certains êtres souffrant de graves maladies mentales peuvent en venir à mutiler et même tuer leurs victimes. Ce sont les "sadiques", les obsédés sexuels qui font la une des journaux du soir. Ce sont des malheureux, des malades qui n'ont aucun rapport avec le sado-masochiste d'occasion.

Pourquoi "sado-masochiste"?

   Parce qu'il leur arrive fréquemment de renverser les rôles. Le sadique vicieux de ce week-end peut devenir le masochiste de la semaine prochaine. Ils ne font que s'amuser, au fond, bien qu'ils se prennent très au sérieux. [...]".

Voilà donc tout ce que ce docteur a écrit sur la question...

Si je suis toujours bien loin d'être une experte, je dois bien avouer que dorénavant je ne peux que sourire à cette lecture tant elle me semble réductrice et dévalorisante... toutefois, il a clairement raison sur un point ( dans mon cas tout du moins), car je prends effectivement ma condition ainsi que celle de mes Propriétaires très au sérieux.

Leur propriété