Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

Depuis plusieurs mois, j'avais prévu de faire une surprise à mes Propriétaires par le biais d'un colis que je Leur aurais fait porter. C'était important pour moi car je comptais Leur offrir le joli martinet qui s'ennuie dans mon armoire depuis presque un an, mais aussi y joindre mon contrat de soumission, nouvellement écrit pour un renouveau de notre relation.

Cependant je n'en ferai rien, car à n'en pas douter mes Propriétaires pourraient considérer cet acte comme une volonté de ma part de prendre Leurs décisions. En outre, je ne suis absolument pas prête à essuyer un échec, d'autant plus que je voyais ce colis comme l'ultime carte que je pouvais jouer.

Je devais me tromper, mis à part Leur écrire, je ne peux strictement rien faire. Dans le cas contraire, lorsque je veux agir davantage, j'ai le sentiment de dépasser les bornes, comme si je désirais avoir la main mise sur Leur pouvoir de décision.

Bien sûr je souhaite susciter chez Eux quelques réactions positives, mais c'est trop complexe et délicat pour moi. De plus I. et R. sont vraiment talentueux tandis que moi je manque de finesse et de subtilité, ce qui me dessert évidemment en dépit de mes efforts. Rien n'y fait, je ne parviens pas à Leur donner envie de me revoir.

Mais je suis par ailleurs dépassée par cette situation, car si mes Propriétaires se cantonnent au plus grand silence, il n'en a pas toujours été ainsi. J'ai en effet reçu quelques messages de Leur part dans le passé, certains m'avaient même semblé très encourageant. En effet, je me revois encore décontenancée, pleurant dé joie et d'émotion lorsqu'Ils m'avaient prévenu qu'Ils souhaitaient me voir.

Alors non seulement nous ne nous sommes jamais revus, mais en plus je ne suis pas capable de réveiller chez Eux la simple envie de me donner de Leurs nouvelles. C'est douloureux comme situation, de pleurer Leur absence et me heurter en plus à Leur indifférence face à ma souffrance.

Seulement je ne peux rien faire de plus, quoi que je fasse je fais mal. Je ne veux pas que mes actes puissent se voir mal interprétés, donc pour le moment je ne vais rien faire en me contentant de patienter. Mes Propriétaires savent que je Les attends donc je ne peux pas croire qu'Ils persistent ainsi à me laisser dans le silence. Je suis convaincue qu'I. et R. ne sont pas assez cruels pour me laisser souffrir ainsi juste pour le plaisir de me voir payer. En outre s'Ils savaient vraiment ce qu'Ils désiraient, je présume qu'Ils prendraient la peine de me le faire savoir. En conséquence, j'en déduis que rien n'est décidé. Peut-être est-ce mieux ainsi, même si je suis malheureuse sans Eux.

J'espère que ma patience fera que ce silence de Leur part deviendra une mauvaise période révolue, occultée mais dont je n'oublierai pas l'enseignement.

Leur propriété