Présentation

Dimanche 20 avril 7 20 /04 /Avr 17:49
Cet été l'un de mes frères préparait son départ avant de partir pour quelques années sur un autre continent. Aussi bon nombre de ses "amis" sont venus lui rendre visite chez nous. Un jour, l'un d'entre eux était attablé dans la cuisine. Ce pervers notoire m'a regardée me pencher et ne s'est pas privé pour commenter mon tatouage. A dire vrai, j'avais pris garde à le dissimuler, aussi l'ai-je soupçonné de n'être qu'un pauvre hypocrite à qui mon frère aurait confié l'existence de cet hommage à mes Propriétaires. Niant mes accusations, il n'a pas trouvé mieux que de me dire qu'on faisait tous des erreurs ou je ne sais plus quelle expression toute faite. Je n'ai pas apprécié et lui ai aussitôt rétorqué qu'il ne s'agissait pas d'une erreur et que je ne regrettais rien, ce qui soit dit en passant est la pure vérité. Il n'a rien ajouté. Malgré tout je trouve fatigant de devoir supporter les opinions des autres.
Cependant j'ai bien une ancienne amie qui l'avait trouvé joli, beaucoup moins vulgaire que ce à quoi elle s'attendait... L'image qu'elle avait de moi était d'ailleurs vraiment navrante puisqu'elle m'imaginait m'être fait tatouer un sexe ou quelque chose d'aussi mauvais goût. Néanmoins je suis encore sidérée par le message qu'elle m'avait envoyée peu de temps avant ma décision de couper les ponts, en l'occurrence "t'es à accroc à eux ou quoi?". Une perspicacité admirable je trouve... Cela faisait déjà plusieurs mois que mon corps était orné par mon tatouage et le fait que j'étais à Leurs pieds n'avait manifestement rien d'évident pour elle.
Du reste je me souviens aussi qu'en classe, l'année dernière, une petite conne disait de moi que j'étais sado-maso comme s'il s'agissait d'une insulte. Je n'y vois aucun mal, surtout que contrairement à elle je n'étais pas qu'une petite peste écervelée se cachant derrière la belle morale d'une religion. Enfin ce qui m'avait amusée, c'est qu'une copine de classe était persuadée que l'autre se trompait, que les mots sur ma peau ne pouvaient se référer qu'à une citation d'un livre qu'elle ne connaissait pas encore.
Enfin cette année, à la fac, deux personnes m'avaient demandé si j'étais sado-maso ( quel tact n'est-ce pas ), simplement à cause d'un petit bracelet que je m'étais choisi parce qu'il ressemblait à un collier qu'avait porté ma Propriétaire. Je n'avais pas nié, simplement répondu avec franchise sur le ton de la plaisanterie. Peut-être que si je n'étais pas rejetée mais aimée d'I. et R., ce serait plus facile pour moi d'assumer au quotidien. Mais là je ne suis pas très fière de ma condition de "même pas soumise" abandonnée. A l'inverse, même si je suis attachée à ma vie privée, je serais sans doute bien plus fière de pouvoir me vanter d'être Leur esclave.
De toute manière le plus simple pour moi demeure de préserver mes petits secrets, surtout que je me rends bien compte que je passerais pour une déséquilibrée. D'ailleurs, si mes souvenirs sont bons, salomé avait préféré omettre sa soumission devant le psy, suite à sa tentative de suicide, pour éviter de se retrouver à sainte-anne. Je crois que ce n'était vraiment pas un tort de sa part, car de mon côté je ressens un profond fossé entre tout l'aspect un peu mystique mais hautement respectable rencontré dans mes lectures et le mépris si ce n'est la pitié presque palpables rencontrés dans des contextes plus habituels. En plus je n'ai aucun intérêt à dévoiler ma vie, donc à quoi bon m'y risquer, surtout que je suis très fermée aux critiques infondées, particulièrement lorsque celles-ci portent sur mes vénérables Propriétaires. Ainsi je m'épargne conflits et justifications, ce qui me convient d'autant mieux que je suis déjà très soucieuse et stressée.

Leur propriété
Par Votre Soumise - Publié dans : Mes réflexions
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