Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

A vrai dire je n'en sais trop rien, et je suis triste, triste car c'est un week-end que j'avais marqué en quelque sorte comme une date "buttoir" pour me rassurer. Je me disais, pour m'aider à supporter la douleur, qu'il était "certain" que nous nous serions retrouvés avant ces quelques jours loin de chez moi. Finalement, il n'en est rien et quelque part cela me fait beaucoup de peine. Peut-être que je ne devrais pas me plaindre, mais c'est tellement compliqué pour moi.

Même si je n'aurais normalement jamais dû avoir de Vos nouvelles, Vous avez malgré tout eu la bonté de le faire, mais comme si je pouvais vivre ensuite les trois mois suivants comme si de rien était alors que j'attends et j'espère toujours autant, même si ma maudite boite mail est toujours aussi dépourvue de Vos messages.

J'ai bien conscience que cette catégorie ne devait en aucune façon devenir le lieu de mes lamentations ou de mes plaintes infondées. Mais que faire d'autre dans mon cas? Vous raconter un nouveau fantasme toutes les semaines? Alors certes ce serait plus sympathique à lire, pour Vous comme pour moi, mais même si je m'y suis essayée quelques fois, je me sens rarement capable de Vous parler d'autre chose que de ma peine ou bien de quelques banalités en privé. 

Du coup Vous pourriez penser que je stagne, mais d'une certaine façon, c'est assez vrai. Depuis tous ces mois, rien n'a changé dans mon esprit quant au fondement de mes désirs. Evidemment j'y ai pensé en long, en large et en travers, mais je peux difficilement avancer seule dans une relation qui n'est plus alimentée par quoi que ce soit, hormis ce que je Vous écris quotidiennement.

Néanmoins je progresse sur moi-même, je me découvre peu à peu... mais je me trouve encore plus profondément abîmée de l'intérieur que ce que je l'imaginais. Mais la vie continue, et je ne me fais plus autant de mal qu'avant mon abandon.

Avec Vous j'aurais vraiment appris à quel point on ne prend conscience de la valeur des choses qu'après les avoir perdues.

Votre e.