Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

En septembre dernier, je m'étais engagée ici même à cesser de me faire du mal, tout particulièrement en me griffant. A l'époque, j'avais imaginé que ces pulsions me passeraient, pourtant il arrive encore qu'elles se produisent. Bien entendu je n'y ai plus cédé depuis ( donc les cicatrices que je porte actuellement sont évidemment antérieures à ma promesse), mais je crois dur comme fer que si je succombais à ce désir, alors cela signifierais qu'avec Eux tout est fini, dans le sens où j'aurais moi-même perdu le désir de Les retrouver et de devenir Leur soumise. Je trouve cette idée assez étrange, pourtant elle freine systématiquement ma pulsion et suffit à la calmer.

D'autre part, si maintenant je considère qu'Eux seuls sont libres de me torturer, l'année dernière j'avais le sentiment que me griffer était une façon de Leur montrer que j'aimais la douleur. En fait je crois que j'étais complètement à l'ouest, car mes Propriétaires devaient non seulement me trouver folle mais aussi bien sûr parce qu'il n'y a absolument aucune comparaison possible entre l'automutilation et les sévices de ses Maîtres. Seule je me faisais mal lorsque je le décidais, dans des instants où mon énervement et ma tristesse étaient considérables. Avec Eux mon état d'esprit était radicalement différent, mon désir de douleur ne provenait plus de ma détresse mais plutôt de mon excitation. Enfin inutile d'essayer de comparer, comme je l'ai écrit précédemment, aucune comparaison n'est possible, sans compter que j'aurais l'impression de faire insulte à Leurs coups qui sont pourtant si nobles, désirés, précieux et mystiques. 

e.