Présentation

Lundi 4 septembre 1 04 /09 /Sep 11:23

Ces derniers jours ont d'un point de vu émotionnel été très éprouvants pour moi. En effet, je ne supporte pas l'idée de perdre mes Maîtres alors que notre relation commençait à peine à prendre vie.

Je ne pense plus qu'à eux, constamment. Ils me manquent affreusement et je ne veux pas me résoudre à la fatalité de leur perte.

Vendredi, I. m'a fait ses adieux sans rien ajouter depuis. J'ai très peur de ce qu'il adviendra et de ce qu'ils décideront si ce n'est pas déjà fait.

Comme j'étais à bout de souffle de les avoir ainsi déçus et trahis, j'ai voulu leur prouver que malgré ce que je leur avais fait, je tenais malgré tout immensément à eux. Je me suis donc retourné le cerveau dans tous les sens pour finalement aller me faire tatouer samedi.

J'aurais vraiment aimé le faire avec eux en d'autres circonstances. La vie a fait que je l'ai fait sans eux et cela me peine. En même temps je ne peux évidemment pas le leur reprocher puisque c'est de ma seule initiative que je l'ai fait.

Tout d'abord, je suis allée chez un tatoueur à proximité de chez eux, sans doute pour me rappeler le plaisir que j'avais à les rejoindre. Cela ressemblait beaucoup à une sorte de pèlerinage. J'étais très effrayée en rentrant dans la boutique mais le sommet de mon angoisse a eu lieu lorsque j'ai entendu qu'il fallait attendre une semaine. J'ai bien sûr insisté car je craignais qu'I. et R. puissent me voir ressortir ainsi de la boutique.

Comme cela n'était vraiment pas possible, je me suis empressée d'aller le faire ailleurs car il était absolument hors de question pour moi de rentrer sans cette preuve de ma sincérité, d'autant plus que je les avertie de mes intentions dès la veille.

Il était donc primordial pour moi de ne plus les décevoir à nouveau et c'est sans doute cela qui m'a fait oublier mes craintes arrivée dans cette usine de l'art corporel.

Pour commencer, j'ai demandé s'il était possible d'être tatouée dans la journée. La réponse fut affirmative, ce qui me procura un immense soulagement.

On m'a ensuite demandé devant plusieurs personnes ce que je souhaitais faire et c'est avec le maximum de conviction et d'assurance possible en une telle situation que j'ai répondu "J'appartiens à mes Maîtres I et R".

Après avoir payé et écrit en tremblant sur un papier ce que je voulais graver à jamais sur mon corps, on m'informa qu'une autre personne devait passer avant car cela devait prendre moins de temps pour elle. En réalité, c'était surtout pour ne pas qu'elle reparte avec son argent mais qu'importe. J'ai donc du attendre plus d'une heure toute seule. J'étais très apeurée car je ne connaissais pas la douleur d'un tel acte. J'étais prête à avoir mal, c'était d'ailleurs plus qu'un détail, mais mes craintes résidaient dans la méconnaissance de cette douleur là.

Au début, le tatoueur ne cessait de me parler, ce qui m'empêchait de laisser mon esprit se consacrer totalement à eux. J'avais du mal à me tenir lorsqu'il marquait le contour des écritures, tout comme lorsque je jouais avec mes Maîtres, qui d'ailleurs ne manquaient pas de me le faire remarquer.

De la bouche d'un inconnu, j'ai eu du mal à encaisser cette critique car j'ai sur le coup eu très peur que mon dressage ne se fasse jamais et donc que ce défaut me reste éternellement.

J'avais même eu droit à une remarque concernant mon absence de marques. Je me serais volontiers passé de cela aussi, d'autant plus que si je n'avais pas fait n'importe quoi, j'aurais vu I. et R. et mon corps aurait été joliment agrémenté des stigmates de leurs coups.

S'ils avaient été avec moi, je pense que j'aurais pu jouir en cette situation. Je n'y étais pas allée pour prendre le moindre plaisir et pourtant cet acte m'a temporairement libérée et soulagée au point de m'en procurer. Même s'il est facile de considérer ce tatouage comme une folie, je ne le regrette aucunement et le recommencerai volontiers si c'était à refaire.

Toujours est-il qu'en repartant, j'ai bien vite déchanté car même si ma conscience souffrait un peu moins, la souffrance que j'avais procuré à mes propriétaires n'étaient pas pour autant dissipée.

D'une certaine façon, je l'ai fait pour moi afin de marquer un moment important de ma vie. Celui d'un nouveau départ où je combattrai mes démons plutôt que d'y succomber. Je l'ai également fait pour eux, afin de leur montrer que malgré tout, je tiens énormément à eux et que je rêve encore de devenir leur soumise. J'espère que ce geste aura soulagé leurs esprits car je m'en veux terriblement du mal que je leur ai fait.

Je ne sais plus comment faire pour réparer les dégâts que j'ai fait et même si le temps fera naturellement son oeuvre, je crains bien trop que cela les éloigne encore un peu plus de moi.

Aujourd'hui je ne désire plus qu'une chose, être à eux. J'ai conscience que si je veux y parvenir, cela sera très dur et sans doute très long mais je veux y croire.

Je n'ai bien évidemment aucune garantie de les retrouver un jour mais je vais tout de même oeuvrer à ne pas les décevoir afin de me sentir mieux vis-à-vis de moi même mais aussi de maximiser mes chances d'arranger la situation

Toujours est-il que mon esprit ne pense plus qu'à eux, par eux et pour eux. Je ne vis plus que dans l'attente de retrouver mes Maîtres mais le plus dur n'est pas l'attente mais l'incertitude de les retrouver ou non un jour.

E.

Par Votre Soumise - Publié dans : Mes réflexions
Voir les 0 commentaires
Retour à l'accueil
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés