Présentation

Mercredi 15 novembre 3 15 /11 /Nov 16:37

Dimanche, alors que je relisais d'anciens messages d'I. et R., je me suis très vite effondrée, bien incapable de leur écrire comme je le fais quotidiennement. Cependant, il m'est également apparu comme une évidence qu'il était temps pour moi de mettre en pratique l'idée que je jugeais lumineuse...

Après m'être pomponnée en quatrième vitesse, je décidais de me rendre dans leur quartier afin de leur faire livrer des fleurs accompagnées d'une lettre dans laquelle je leur faisais savoir que je resterai quelques temps non loin de chez eux, au cas où ils souhaiteraient me voir.

A vrai dire, au début tout allait bien car aucun d'eux ne m'avait croisée dans la rue. Ensuite j'ai ennuyé le fleuriste pour qu'il me compose un bouquet avec les fleurs du même nom que ma chère propriétaire alors que la boutique était pleine à craquer. Puis ma tristesse m'est revenue de façon fulgurante lorsque l'on m'a avertie qu'elles ne pourraient être livrées que le lendemain. J'étais alors totalement désemparée car je savais pertinemment qu'il m'aurait été impossible d'être encore à proximité de chez eux le lendemain.

Du coup, j'ai pris la décision d'y aller moi-même... enfin j'ai tout de même vérifié avant de partir s'il me serait quand même possible de ramener la bouquet au magasin pour qu'il soit livré le lendemain. C'est ainsi que je suis allée en direction de chez eux la peur au ventre, en me cachant tant bien que mal derrière leur surprise.

Je n'ai pas reculé une seconde sur le trajet, pourtant j'étais si terrorisée que je m'étais dit qu'au pire, si je ne trouvais vraiment pas la force de rentrer dans leur appartement, je pourrais toujours les ramener à ma mère...

Une fois en bas de chez eux, j'ai essayé de les apercevoir par la fenêtre mais en vain... je me suis donc demandée s'ils étaient bien là. Lorsque j'ai pénétré chez eux, je me suis attardée un instant sur la boite aux lettres avant de gravir les marches en m'efforçant de me faire discrète.

Arrivée devant la porte, je me suis sentie extrêmement mal notamment parce qu'I. et R. étaient là tous les deux, je les entendais. Je ne sais pas ce qu'ils se racontaient mais ce que je savais, c'est qu'eux étaient du bon côté de la porte du paradis et moi de l'autre, seule et indésirable. Je me suis donc empressée de farfouiller partout dans mes affaires pour retrouver le mot que je leur avais écrit. Naturellement, je ne le trouvais plus alors que je voulais absolument m'enfuir.

Dès l'instant où je l'ai eu entre les mains, je l'ai jeté sur le tapis sans réfléchir et j'ai détalé très vite. Pourtant, comme je tenais à ce qu'ils trouvent ce que je leur avais déposé à grande peine, j'ai composé leur numéro alors que je n'étais qu'en bas de l'immeuble.

C'est R. qui m'a répondu d'un ton vraiment glacial... j'étais en pleine course pour m'éloigner au plus vite de la scène du crime lorsque je lui ai lâché quelques phrases plutôt incompréhensibles tant ma panique était grande. Le pompon reste tout de même que j'ai "raccroché au nez de R." dès que mon indication fut exprimée, alors que j'étais folle de joie de l'entendre enfin me parler. En même temps, vu que je n'avais pas le droit de téléphoner, on peut peut-être considérer que deux maladresses antagonistes s'annulent... je plaisante bien sûr.

Normalement tout aurait du être simple et bien réglé. Quelqu'un devait s'y rendre à ma place et je n'aurais donc pas eu besoin d'interférer avec leur vie privée. J'aurais alors tué le temps près de chez eux en priant très fort pour avoir le plus petit signe de leur part.

En fait, après m'être heurtée à une telle épreuve, j'étais dans un état lamentable. Je suis allée patienter dans le parc près de chez eux mais plus les minutes s'écoulaient, plus je doutais et plus je pleurais. Une multitude de questions me torturaient et je n'ai retrouvé aucune contenance jusqu'à  l'écriture d'une seconde une lettre. En effet, j'avais besoin de partager avec eux mes terribles émotions et je me suis soulagée un peu grâce à mes mots. Je suis alors retournée leur porter, cette fois dans la boite aux lettres, puis je suis retournée chez moi complètement désespérée et anéantie...

E.

Par Votre Soumise - Publié dans : Nos rencontres
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