Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

Maintenant que c'est ferme et définitif, je peux me réjouir de mon futur déménagement. Vendredi dernier, j'ai visité un appartement super qui me convenait sur de nombreux plans. Hélas je n'ai pas obtenu le bail, mais j'ai quand même eu suffisamment de temps pour imaginer comment notre relation pourrait changer. Sans compte à rendre à mes parents, je serai disponible tellement plus facilement, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Ce serait formidable, d'autant plus que mes Propriétaires pourraient venir me rendre visite quand bon Leur semblerait, afin de m'utiliser dès qu'Ils le souhaiteraient. Je pense que j'adorerais aussi être attachée, attendant leur retour, en fantasmait sur ce qui m'arriverait ou non ensuite.

Du reste, je ne résiste pas à l'envie de me rapprocher d'Eux, c'est pourquoi je visiterai vendredi un studio à quelques minutes de chez Eux ( n'exagérons rien, ce n'est pas non plus dans Leur quartier... par contre la bibliothèque qui m'intéresse se situe vraiment en bas de Leur rue ). J'espère que la visite se passera bien, car je serais vraiment très contente d'être enfin près de chez Eux, surtout que cette proximité finirait peut-être par Les inspirer un peu.

Leur propriété

A mon travail, que j'ai débuté il y a deux semaines, j'ai fait la connaissance d'un garçon qui me plait vraiment bien. C'est assez bizarre, car depuis que je suis devenue sage et fidèle, je n'avais pas été confrontée à une telle situation. Toutefois, aussi curieux que cela puisse paraître, je n'éprouve pour lui aucun désir charnel, mais j'aime beaucoup discuter avec lui. Peut-être est-ce la définition normale de ce qu'on éprouve pour un ami. C'est bien possible. A dire vrai je ne connais pas vraiment ce genre de relation avec un homme, car j'ai toujours voulu leur plaire, au sens de l'attirance. Mais dans ce cas j'ai mis les choses au clair, car si j'aime passer du temps avec lui, je ne veux pas faire quelque chose qui puisse nuire à mon engagement envers mes Maîtres adorés. Donc suite à ses allusions au fait qu'il aimerait que je sois sa copine, j'ai finalement coupé court en refusant de le voir ce weekend, en ajoutant que je n'aimerais pas qu'il s'imagine que je désire davantage de sa part ( mais avec des mots typiquement de mon âge, encore moins nuancés et explicitant bien où je voulais en venir ) si j'acceptais. C'est vrai que je l'aurais volontiers emmené voir le nouveau disney au cinéma, mais si cela arrive je lui répéterai gentiment qu'il n'a aucune chance avec moi.
Enfin si mes Propriétaires s'offusquent de ce message, en ce qui me concerne je pense que je pourrai être fière de m'être privée de la tendresse dont j'ai tant besoin et que ce gentil garçon pourrait m'apporter. Mais je tiens trop à mes petits Propriétaires à moi pour risquer de Leur démontrer encore par a+b à quel point je ne suis qu'une moins que rien incapable de se tenir à ses engagements les plus sérieux.

Leur propriété

Ps: Je suis d'une façon générale entourée de cons à mon travail. Si par hasard l'un d'eux venait à voir mon tatouage, je n'ose pas imaginer le désastre. Déjà qu'ils sont parfaitement homophobes, considérant l'espression "pédé." comme l'insulte suprême, j'imagine que je me ferais jugée et critiquée comme jamais je l'ai été, ce que je ne veux surtout pas avoir à supporter. Donc je fais attention à mes tenues vestimentaires, car si au lycée ça m'excitait assez d'exhiber cet hornement devant mes petits camarades, là je suis face à des gens dont la bêtise me fait vraiment peur.

En décembre 2006, mon amie sophie m'avait profondément énervée, si bien que j'avais décidé à l'époque de couper les ponts. Sauf que depuis tout ce temps je ne l'avais jamais revue, aussi je me suis inquiétée pour elle. Le jour de mon anniversaire, j'ai voulu lui téléphoner. Elle était de toute évidence troublée mais ravie par mon appel, m'expliquant qu'elle avait entrepris de m'écrire une lettre deux semaines plus tôt mais qu'elle ne savait pas trop comment la tourner.
Nous avons longuement discuté et j'étais sincèrement contente de savoir qu'elle allait bien. Seulement, comme je l'imaginais, je n'en désire pas davantage. De même, si sophie était très contente que je la recontacte, je pense que ces désirs sont comparables aux miens, c'est à dire en rester là sans pour autant s'en tenir à mon "ferme" choix de couper les ponts.
Du reste, si en toute franchise je ne crois plus que nous nous retrouverons un jour tous les trois, je me réjouis tout de même qu'une telle situation ne puisse pas se produire avec mes Propriétaires. En effet j'en étais arrivée à me demander si elle était en vie, alors que mes Propriétaires savent quant à Eux que je me porte bien en dépit des hauts et des bas que je rencontre. Donc si cette "curiosité" n'attire pas mes Dominants, au moins je ne risque pas l'affreuse déception de Les intéresser durant quelques heures pour ensuite retourner aux oubliettes. Leur indifférence à mon égard est en fin de compte très stable et sans surprise. Au moins je n'attends plus rien, je ne suis plus en train de pleurer devant mon pc avec l'espoir de recevoir un mail de Leur part. Donc en dehors des périodes où je réfléchis au fait que je ne Les retrouverai certainement jamais, les moments où j'occulte tout cela pour ne penser qu'à un passé heureux ou à un avenir improbable, somme toute je ne vais pas si mal.

Leur propriété

Hier R. a trouvé le temps de poster à deux reprises sur son forum, tandis que moi j'attends encore mon "joyeux anniversaire" ou "nous pensons à toi".
Mais c'est bien ainsi. Autant j'ai beaucoup pleuré cette nuit, autant Leur silence pendant six mois couplé à cette cerise pour mes 20 ans m'a décidée à mettre un terme à cette histoire.
De toute manière, quand bien même I. et R. m'auraient écrit, cela aurait sûrement été pour me dire qu'Ils ne sont encore sûrs de rien, qu'ils ne peuvent encore rien me dire... Au lieu de ça j'ai eu droit à la version qui a le plus de charme... RIEN.
J'en suis arrivée à un stade où je n'ai plus envie de Les voir. Quelque part je Les désire encore, c'est évident, mais je crois que mon plaisir à l'idée de Les voir serait très partagé.
Il y a un an et demi j'ai vraiment cru que nous nous retrouverions, j'étais encore pleine d'espoir suite à Leurs messages pour le moins encourageants, mais maintenant je n'y crois plus et je n'espère plus.
J'ai fini de Les attendre.
Du reste I. et R. pensaient probablement que je me détournerais d'Eux au profit de quelqu'un d'autre, sauf qu'il n'y a que moi. En fait I. et R. sont Les seules personnes que je désire, les autres me paraissent toujours aussi transparents et sans saveur.
Néanmoins je ne m'imagine plus vivre des moments complices avec Eux sachant tout le mal qu'Ils m'ont fait par Leur absence et surtout Leur silence. L'un dans l'autre ce n'était peut-être qu'un juste retour des choses compte tenu de l'ouragan que j'avais provoqué.
Ce qui est sûr c'est que c'est un beau gâchis. Mais maintenant que je n'ai ni le coeur ni le courage d'essayer de recoller les morceaux, je n'ai plus de raison de m'acharner en vain.
D'ailleurs je pense qu'I. et R. s'accommoderont fort bien de mon épuisement. Si c'est sûrement flatteur d'avoir une jeune femme prête à tout pour Eux, au fond Ils n'y perdront que ça, et encore...
En effet je suis malgré tout incapable de tourner la page et de cesser de Les vénérer du jour au lendemain. C'est affreux comme je tiens à Eux, aussi ça me coûte beaucoup de cesser de Leur écrire.
Donc je vais poursuivre ma vie sans Eux, il est vraiment temps que je mette un terme à cette souffrance que je m'afflige depuis près de deux ans.
Peut-être que dans quelques années nous nous retrouverons et que le temps aura fait son oeuvre réparatrice, mais j'en doute. Sur moi le temps a surtout eu des effets négatifs jusqu'à présent. D'ailleurs ma confiance en moi, si elle n'avait jamais été excellente, aura clairement pris un coup lié à toute l'indifférence que ces personnes que j'aime m'ont témoignée.
C'est toujours triste une histoire qui se termine, mais là j'ai davantage le sentiment d'en finir avec mes fantasmes qu'avec I. et R., qui Eux m'ont déjà quittée il y a longtemps.

Désormais tout ce que je désire, c'est être heureuse, avec ou sans Eux. J'aurais préféré avec Eux, mais Les pleurer presque quotidiennement et compenser Leur manque par la nourriture n'est d'après moi pas compatible.
Maintenant il faut que j'arrête d'écrire, même si ça aussi ça me fait mal, parce que si I. et R. ne reviennent jamais vers moi il y aura de grandes chances pour que cet article soit le dernier.

Je ne Les oublierai jamais,
e., qui gardera I. et R. comme ses seuls et uniques Maîtres

Ps: Je Vous présente mes plus sincères excuses pour ne pas avoir été suffisamment bonne. Je n'ai pas su Vous (re)donner le goût de moi et Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis la première à en souffrir.