Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

Ce soir mes Propriétaires organisent une soirée à laquelle tout le monde est convié, à l'exception de ma petite personne évidemment. Je dois bien l'avouer, je suis un peu paranoïaque puisque s'Ils n'ont pas pris la peine de m'interdire de venir, alors c'est presque comme si j'avais la permission ( je plaisante). Mais je sais que je n'y suis pas la bienvenue et je ne tiens pas à créer un drame par ma présence. C'est  sûr que j'ai de quoi être déçue, et si je n'avais pas d'autres projets, j'aurais peut-être le sentiment de perdre une occasion précieuse de Les conquérir.

A cela s'ajoute le fait que je Les ai suppliés de bien vouloir se laisser photographier ( et accessoirement de diffuser les photographies si possible) afin de me consoler. Je sais bien qu'Ils ne me doivent rien mais c'est avec un respect sincère que je me suis permise de Leur faire cette demande. J'espère qu'Ils y répondront positivement car cela me ferait excessivement plaisir. Sinon, et bien tant pis, ce n'est pas moi qui décide.

J'avouerais aussi que je suis un peu inquiète à l'idée de découvrir mes Propriétaires avec une femme qui pourrait éventuellement être Leur nouvelle soumise. Et si celle-ci portait un collier, alors je n'ose même pas imaginer ma réaction. Mais le simple fait de Les voir complices et tendres avec quelqu'un me rendrait dingue. Je veux bien imaginer mes Propriétaires jouer avec qui bon Leur semble, après tout Ils l'auraient sans doute fait devant moi si j'avais été à la hauteur. Par contre, si je Les soupçonne de partager une relation "sérieuse" et cérébrale avec une femme, alors là le coup serait dur à supporter. D'ailleurs, si l'idée que mes Propriétaires puissent avoir plusieurs soumises m'excitent beaucoup, je crois que je serais malheureuse de Les savoir consacrer du temps à une autre. Je ne suis pas pleine de contradictions pour autant, c'est juste que j'y trouverais à la fois plaisir et souffrance et que je n'aimerais pas devenir une soumise parmi tant d'autres, pas très douée en comparaison pour ne rien gâcher.

Enfin voilà, avec mes craintes, s'Ils avaient pu me lire avant de partir, je suppose qu'Ils auraient fait en sorte de me faire peur. Mes Propriétaires, sous Leurs airs doux et même innocents, peuvent tout de même se révéler cruels et sadiques. Et moi je Les aime ainsi. De plus, si par bonheur Ils revenaient vers moi, je suis sûre qu'Ils n'hésiteraient pas à me mettre en concurrence avec quelqu'un d'autre. Naturellement, cela me ferait souffrir, mais si je le vivais dignement alors j'arriverais peut-être à Leur apporter une once de satisfaction.

Pour ma part, si je suis très heureuse d'être Leur propriété et que Leur offrir l'exclusivité coule de source, je n'attends absolument pas que la réciproque soit vraie. Mais ce qui me fait plaisir aussi, c'est de me savoir salope, certes, mais seulement pour Eux. Je pourrais me soumettre à Leurs vices avec la plus grande volupté et me sentir véritablement esclave et putain, mais j'y trouverais aussi la fierté d'avoir l'honneur de Les vénérer et d'être inaccessible pour Les autres. J'aimerais tant devenir pour toujours Leur "objet précieux au bout d'une laisse" et rester à jamais Leur Propriété... sait-on jamais, même si je crois que je devrais arrêter de rêver à la pérennité de notre relation avant même qu'il ne soit question de nous revoir.

Leur propriété

Mes chers Propriétaires, je voulais Vous écrire quelques mots au sujet du mois de travail qui m'attend et qui commencera dès demain.

Tout d'abord, sachez bien que ce n'est pas de gaieté de cœur que je retournerai sur le lieu où je me suis laissée embringuer l'année dernière par des gens dont je ne trouverai pas de qualificatif assez péjoratif pour que cela puisse, sans vulgarité, figurer ici.

Néanmoins je ne viens pas pour me lamenter, mais pour Vous promettre que cette fois je serai vraiment sage. J'ai bien conscience que ma parole n'a que peu de crédit à Vos yeux, pourtant je Vous appartiens et je ne peux qu'agir en accord avec ce fait. Mais si Vous me savez sincère quant au fait que je me suis réellement bien tenue depuis tout ce temps, sans le moindre écart, alors je suppose que Vous ne m'imaginez pas faire n'importe quoi à la première occasion.

D'autre part, je sais parfaitement qu'il ne me suffit pas de Vous être fidèle pour faire honneur à notre relation. Justement, R. m'avait écrit l'an passé que pour Lui ma tête comptait autant que mon cul. Tant mieux parce qu'elle aussi, ma petite tête trop souvent écervelée, je Vous la réserve. Mais je ne suis pas convaincue qu'il s'agisse d'un beau cadeau.

Tout cela pour dire que s'il est évident que je ne me détournerai pas de Vous deux, je me montrerai aussi inaccessible. De toute façon, inaccessible, je le suis vraiment. Ma tête est déjà prise à craquer et Vous savez bien que seuls Vous comptez pour moi.

Je Vous promets que je ne Vous ferai pas honte et que cet été ne viendra pas ternir encore mon comportement général. En plus, aussi idiote que je puisse être, je sais parfaitement qu'un seul dérapage supplémentaire coupera cours à tous mes espoirs. Mais je me tiendrai comme il faut, et en plus ce sera facile car jouer à l'allumeuse de service n'a plus rien à voir avec mon état naturel. Je serai simplement normale, comme je l'ai été depuis que Vous ne voulez plus de moi.

Si Vous saviez à quel point je tiens à Vous deux, à devenir Votre soumise, et à tout arranger, alors Vous pourriez être confiants. A moins, bien sûr, que Vous n'espériez que je fasse un faux pas pour être débarrassés de moi, mais dans ce cas il Vous faudrait, Vous aussi, être patients.

Enfin je ne doute pas que tout se passera bien, mon seul problème sera de me lever le matin.

Je suis fière et heureuse de Vous appartenir,

Votre e.

En réalité, j'espérais sincèrement que mes Propriétaires m'écriraient aujourd'hui, c'est pourquoi je n'ai pas manqué de Leur rappeler ( en toute indiscrétion) que mon anniversaire était aujourd'hui. J'ai manifestement bien fait car j'ai reçu un joli message de Leur part. Alors même s'Ils n'ont pas omis de me dire qu'Ils ne pourraient pas m'offrir ( pour le moment ?) ce que je désire tant, je me satisfais tout de même de la grande douceur de ce message.

J'aurais aimé écrire un peu plus mais je ne suis pas très en forme, je voulais avant tout rappeler à I. et R. que tout ce qui vient d'Eux me comble de plaisir.

Leur Propriété 

J'ai comme un mauvais pressentiment ce soir, une peur terrible de Les perdre définitivement. Cette idée m'est insupportable donc je ne me sens évidemment pas bien. J'ai le ventre déchiré par l'inquiétude et la peur. Toute seule dans ma chambre à péter un plomb: un samedi soir à l'image de ceux que j'ai vécu depuis septembre, mais cette fois digne de mes pires soirées de déprime. Ma vie est profondément triste et vide sans Eux ( de sens en particulier), mais je suis terrifiée à l'idée que cette situation ne progresse jamais vers celle que je désire... à croire que même lorsque je veux vraiment très fort quelque chose, je n'y accède jamais pour une raison ou pour une autre.

Leur e.

Comme depuis le début de mon calvaire, j'attends mes Propriétaires avec un désir toujours aussi profond de Les retrouver. Néanmoins mon manque d'Eux est plutôt croissant avec les mois qui passent et j'ai par moment bien du mal à ne pas aller chez Eux tant je n'en peux plus. En réalité, si je ne craignais pas d'interférer avec Leur vie privée, je l'aurais sûrement déjà fait.

Pourtant c'est véritablement insupportable de penser sans cesse à Eux, de ne rien désirer davantage que de Les retrouver alors que c'est seule que je dois m'obliger tant bien que mal à ne pas Les déranger. En plus ce serait si simple. Je n'aurais qu'à me faire belle et à prier pour ne pas me retrouver nez à nez avec Leur famille... fastoche... je devrais essayer (sourire).

Sérieusement, j'ai beaucoup de mal à gérer mon désir de Les revoir, d'autant plus que j'étais tellement persuadée que je Les reverrais enfin pendant les vacances de Noël que je Leur avais acheté des chocolats, que je mangerais bien d'ailleurs depuis le temps qu'ils attendent que quelqu'un s'en charge.

Mais en plus, j'ai grossi et je doute qu'I. et R. puissent apprécier mes trois kilos de plus qui n'étaient franchement pas indispensables. Du coup je me suis réveillée un matin en me disant qu'il fallait que je cesse de rêver, que je ne serais jamais une bonne soumise si je ne suis pas capable de faire passer le plaisir de mes Propriétaires avant le mien. Cela peut sembler ridicule mais lorsque j'aimerais manger des gâteaux par exemple, c'est comme si je devais avouer que je suis bien aussi minable qu'Ils le pensent.

Toutefois je me connais pour être tordue et pour arranger mes pensées de la manière qui m'arrange, c'est-à-dire que je pourrais fort bien me dire sous le coup d'une pulsion "mais pourquoi te priver ainsi? c'est sûr qu'Ils n'en ont rien à faire et que trois gâteaux ne changent rien au fait que tu peux être à la hauteur". Je m'énerve lorsque je fais ça, car au final je me déculpabilise de ne pas m'être forcée.

C'est vrai que je me suis pris une claque en me disant que durant six mois (hormis quelques jours où j'ai fait des efforts dans ce domaine), je n'ai cessé de faire passer mon plaisir instantané avant le Leur. Le pire dans tout cela, c'est que notre histoire étant quand même largement basée sur le désir, j'ai en plus compromis mes chances d'être attirante à Leurs yeux.

Alors maintenant c'est évident que je n'ai qu'une hâte, c'est de Les retrouver mais j'ai peur de Leur déplaire et de Leur donner encore une preuve de ma nullité. Or puisque mes Propriétaires semblent encore retarder l'échéance de notre rencontre qui j'espère aura bien lieu un jour, je vais faire de mon mieux pour rattraper ce temps perdu qui aurait pu me servir à devenir moins désagréable à regarder.

Effectivement, la plupart des progrès que j'ai fait ne m'ont pas demandée beaucoup d'efforts car ils se sont finalement fait normalement. Mais pour la gourmande dans l'âme que je suis, faire les efforts nécessaires pour ressembler à quelque chose est très dur. Depuis mes huit ans j'ai voulu maigrir et jamais je n'ai réussi à aller au bout de mes efforts, pas même à dix-huit, lorsque je pompais l'air à I. et R. parce que je me trouvais trop grosse.

Tout cela peut certes sembler très futile et quelque part, cela le serait dans un autre contexte d'autant plus que je suis étiquetée "normale" par la société. Toutefois je veux Les retrouver et qu'Ils puissent se sentir fiers d'être mes Propriétaires bien que je pense qu'Ils préféreraient de loin cravacher de jolies petites fesses plutôt que les miennes.

Pour conclure sur ces frivolités qui me tracassent, j'aime mieux préciser tout de même que je suis une "grande fille" et que je préfère me débrouiller toute seule sur ce point plutôt que de compter comme je l'espérais il y a six mois sur le fait que mes Propriétaires m'obligent à me tenir à ce que je veux.

e.