Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

Il y a un certain temps, j'ai discuté avec ma Propriétaire sur msn. Lors de cette discussion, je Lui avais fait part de mon absence de désir à placer des majuscules à tous les mots Les concernant. Aujourd'hui je prends vraiment plaisir à le faire et j'y vois une symbolique vraiment forte. D'ailleurs, dans ma vie quotidienne, je fais souvent défaut aux règles du français en privant de majuscule les prénoms que je juge non méritants, y compris le mien.

Cependant, j'avais menti sur un point à l'époque... j'avais effectivement omis de Lui préciser qu'il s'agissait d'une pure et simple flemme de ma part. J'admets bien volontiers que c'est assez ridicule d'y revenir plus d'un an et demi plus tard sachant qu'aujourd'hui je suis sans doute la seule à y repenser, mais j'avais quand même envie que ma belle I. sache la vérité. Donc je suis seulement une grosse faignante qui trouvait trop contraignant de prendre la peine d'appuyer sur quelques touches supplémentaires.

S'il n'y a rien de dramatique dans cette affaire, mon poil dans la main me laisse quelque peu inquiète. En plus je me rappelle assez bien de la réponse de ma Propiétaire lorsque j'avais abordé cette question... Elle appréciait l'idée et, si je ne m'abuse, aurait tôt ou tard aimé que je le fasse. Donc je suis vraiment navrée de ne pas avoir évoqué la véritable raison, aussi mauvaise fusse-t-elle, pour expliquer ma précédente volonté.

Mais je savais aussi que je n'avais pas intérêt à dire la vérité car c'était beaucoup trop indigne de la part d'une soumise de ne pas consentir à faire plaisir à sa Maîtresse, surtout pour un motif aussi minable. Enfin je suppose que je n'étais quand même pas mauvaise au point de refuser si ma Maîtresse m'en avait explicitement fait la demande.

Cependant c'était là un cadeau que ma Propriétaire me faisait en m'indiquant ce que j'aurais pu faire pour La contenter, sachant que Leur faire plaisir est une chose que j'aimerais réussir à faire beaucoup plus souvent. Enfin c'est dommage de ne pas avoir saisie cette perche en profitant de cette information assez précieuse pour Lui demander la permission à "la belle époque".

Du coup, après toutes mes bêtises, j'ai eu envie de placer les fameuses majuscules, mais j'aurais préféré avoir le consentement de mes Propriétaires plutôt que de m'octroyer un tel privilège toute seule. Mais aujourd'hui j'aurais beaucoup de mal à proscrire ce type de caractère de mes écrits car il me semble légitime de mettre ainsi en valeur le statut de mes dominants adorés.

Leur propriété

A l'âge de quinze ans, j'ai lu Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander, du psychiatre américain David Reuben. Je me souviens l'avoir apprécié à l'époque si bien que je l'avais même prêté à une ancienne amie, me semble-t-il.

Mais lorsque je suis retombée dessus hier soir, j'ai lu quelques pages, essentiellement au sujet de thèmes qui me parlent assez. Alors bien évidemment, le chapitre concernant les "perversions sexuelles" ne m'a pas échappé.

Enfin je dois juste préciser qu'il s'agit d'un livre des années 70, ce qui peut expliquer la vision décalée qui s'y trouve par rapport à nos jours.

Toujours est-il qu'il y est fait référence au sadomasochisme et mon souvenir de ce passage a été tellement "marquant" pour moi lors de ma lecture il y a quatre ans que je n'avais plus le moindre souvenir de ce passage.

Enfin si je n'avais jamais pris conscience de ce qui m'attirait vraiment avant de rencontrer mes Propriétaires, je crois qu'Ils ne pourraient pas pour autant me jeter la pierre de ne pas avoir été réceptive au récit suivant:

"[...] Nous en arrivons ainsi au sado-masochisme. Le fétichiste qui aime porter les vêtements de cuir de sa collection tandis qu'une fille le fouette et pratique ensuite sur lui la fellatio a franchi une frontière. Il est devenu masochiste. S'il ligote la fille avec des courroies de cuir et la force à pratiquer la fellatio, c'est un sadique.

Ces gens-là ne sont-ils pas dangereux?

   Mais non. Ils sont comme des enfants timorés qui ont inventé un nouveau jeu. Puisqu'ils ne peuvent trouver leur satisfaction dans les rapports sexuels normaux, ils se stimulent comme ils peuvent, avec des accessoires et des décors. Généralement, ce sont des gens inoffensifs qui s'amusent entre eux. En dépit des ceinturons, des courroies et des fouets, il est rare que quelqu'un soit blessé. Sinon ils ne reviendraient plus pour jouer la semaine suivante.

   Il y a naturellement des exceptions. Certains êtres souffrant de graves maladies mentales peuvent en venir à mutiler et même tuer leurs victimes. Ce sont les "sadiques", les obsédés sexuels qui font la une des journaux du soir. Ce sont des malheureux, des malades qui n'ont aucun rapport avec le sado-masochiste d'occasion.

Pourquoi "sado-masochiste"?

   Parce qu'il leur arrive fréquemment de renverser les rôles. Le sadique vicieux de ce week-end peut devenir le masochiste de la semaine prochaine. Ils ne font que s'amuser, au fond, bien qu'ils se prennent très au sérieux. [...]".

Voilà donc tout ce que ce docteur a écrit sur la question...

Si je suis toujours bien loin d'être une experte, je dois bien avouer que dorénavant je ne peux que sourire à cette lecture tant elle me semble réductrice et dévalorisante... toutefois, il a clairement raison sur un point ( dans mon cas tout du moins), car je prends effectivement ma condition ainsi que celle de mes Propriétaires très au sérieux.

Leur propriété

Voilà quelques petites histoires, que je trouve soit amusantes, soit pitoyables voire totalement sordides. Il s'agit donc de véritables anecdotes des urgences.

La première est celle d'un jeune homme d'une vingtaine d'années, arrivé aux urgences car le portable qu'il s'était placé dans le rectum afin de le faire vibrer s'était trouvé coincé. Le malheureux, honteux, se l'est fait retirer. On lui a nettoyé puis rendu, surtout que son vibromasseur de dépannage fonctionnait toujours... Il était parait-il tellement gêné qu'il n'osait qu'à peine regarder la personne qui lui tendait l'objet.

La seconde est celle d'un type, se présentant à l'accueil des urgences au beau milieu de la nuit, expliquant qu'Il venait de se faire agressé par deux types qui Lui avaient placé quelque chose "là où il ne fallait pas". L'externe des urgences, fatiguée par sa garde, n'a d'abord pas très bien compris où l'individu voulait en venir. En réalité, celui-ci avait un énorme concombre ( la vidéo existe) planté au même endroit que le précédent... Ce qui m'amuse dans cette histoire, c'est que j'ai beaucoup de mal à croire à la fameuse histoire d'agression. Sérieusement, je ne vois pas très bien comment une personne faisant un usage classique de ses fesses puisse une seconde supporter la présence d'un légume aussi énorme. Enfin je dois bien admettre qu'à sa place j'aurais eu une honte phénoménale si j'avais dû admettre ce qui aurait pu être la vérité.

La troisième et dernière est quant à elle celle d'un type ayant de sérieux problèmes... Donc l'individu, totalement détraqué à la base, s'est enfoncé une petite pile dans l'urètre. Or il l'a laissée un certain temps et cela a provoqué une nécrose. C'était tellement grave que l'homme en question allait sans doute mourir rapidement. Mais touche d'humour du médecin qui s'occupait de lui: " comme quoi les noirs n'ont pas de si grosses bites que ça". En fait, le type était blanc mais avait tellement massacré son pénis que celui-ci était devenu tout noir....

Leur propriété

Cela fait un an jour pour jour que j'ai fait ce qui peut s'apparenter à la plus grande folie de ma vie, à savoir un joli tatouage en l'honneur de mes Propriétaires. A mon grand regret, Ils ne m'ont pas encore accordé l'occasion de le Leur montrer. Néanmoins, si mon geste était un peu fou, j'avais tout de même entièrement conscience de ce que je faisais. Encore aujourd'hui, je pense avoir pris la bonne décision et je demeure à la fois fière et heureuse que ces quelques mots très importants pour moi soient gravés sur ma peau. Mais il est vrai que si c'était à refaire, je préférerais vraiment que ce soit avec Eux, dans un état d'esprit plus sain et moins tourmenté. Ce qui est sûr également, c'est que je le referais sans la moindre hésitation et qu'en plus cela m'apporterait beaucoup, autant en terme de bonheur que dans ma vie personnelle, ce qui est d'ailleurs le cas actuellement.

Leur propriété, toujours aussi fidèle et désireuse de devenir Leur soumise.

Actuellement, mes Propriétaires sont en vacances. Comme l'an passé, Ils sont semble-t-il partis au bout du monde. C'est à cette même époque, l'année dernière, que les ennuis ont commencé. Je Les attendais avec une profonde envie de Les revoir, mais j'ai dérapé. De toute évidence, j'étais bien moins attachée à Eux, bien moins dépendante... et bien moins soumise, pour ne pas dire pas du tout. S'il est vrai que je n'ai pas vécu avec Eux toutes les précieuses aventures qui permettraient de m'associer à "l'étiquette" de soumise, je pense l'être tout de même. Je le suis dans mon cœur, je vis dans cet état d'esprit, en me sentant toute bizarre à chaque fois que l'idée que je suis Leur esclave me traverse l'esprit. De plus, mon tatouage est là pour me rappeler cette condition à laquelle j'aspire tant et qui saurait très certainement faire de moi une jeune fille comblée.

Si je n'avais pas fait n'importe quoi l'été dernier, mes Propriétaires m'auraient convoquée peu après Leur retour des Etats-Unis. C'était prévu, I. et R. comptaient réellement me revoir, et j'en avais plus que hâte.

Curieusement, ce désir de Les voir revenir est très présent encore aujourd'hui, alors que Leur retour ne s'accompagnera très probablement d'aucune rencontre.

Mais je me prends à rêver que mes Propriétaires, dans Leur grande bonté, me convieront à un rendez-Vous comme Ils l'auraient fait l'an passé si je m'étais tenue. Cette fois, je me tiendrai, c'est évident.

Si seulement le désir de me revoir pouvait naître chez Eux de nouveau. De plus, même si je me rends bien compte qu'on ne peut pas laisser passer une année entière et faire comme si de rien était, je crois quand même que nous pourrions vivre un moment exceptionnel tous les trois.

Ils me manquent comme personne ne m'a jamais manqué,

Leur Propriété qui a besoin d'Eux