Offerte à Eux : le Journal d'une jeune soumise

Cela faisait déjà trois semaines que mes Propriétaires m'avaient annoncée qu'Ils désiraient me revoir très bientôt. Au début j'étais aux anges, puis je me suis franchement inquiétée, me demandant s'Ils n'avaient pas changé Leurs plans. Même si je sais bien qu'I. et R. ne sont pas ainsi, sait-on jamais, j'aurais très bien pu Leur avoir déplu sans m'en être aperçue. Ainsi, j'avais recommencé à pleurer tous les jours depuis peu.

Mais I. et R. l'ont peut-être deviné car Ils n'ont pas tardé à m'écrire pour me rassurer, c'est tout du moins ce que je suppose. Heureusement, Ils ne m'ont pas oubliée et si tout se passe bien nous devrions tout de même nous revoir bien qu'Ils ne soient actuellement pas en mesure de me dire quand.

A vrai dire, ce n'est pas le plus important. Ils me manquent horriblement, c'est évident, mais je suis indéniablement capable d'être patiente pour Eux. Tout ce qu'il faut, c'est que ce laps de temps ne soit pas celui qui Leur fera changer d'avis. Mais je suis sage, et j'ose espérer qu'Ils me croient, car je n'ai jamais été plus irréprochable. D'ailleurs, je ne vois plus cela comme une prouesse de ma part car c'est tout simplement devenu normal, comme un nouveau mode de vie qui n'a rien à envier à ce que j'ai pu être auparavant.

Pourtant, je ne suis pas entièrement satisfaite, pour la simple et bonne raison qu'Ils sont absents de ma vie. Pour le moment, même si je me sens plutôt bien ainsi, ma vie n'est pas complètement équilibrée car j'ai perdu le goût des distractions qui m'obligent à sortir de ma chambre, mais j'essaie d'y remédier un peu. L'un dans l'autre, j'ai le rythme de sorties idéal pour faire face au début de mes études universitaires.

En parlant de cela, je ne cesse toujours pas de désirer vivre, par la suite, une sorte de double vie: celle de la petite étudiante sérieuse qui serait, en même temps, l'esclave docile de ses charmants Propriétaires. J'aime beaucoup cette perspective, mais malheureusement, je ne sais pas encore ce qui m'attends avec Eux, mais quand bien même Ils auraient la bonté de m'accorder une dernière chance, il me resterait encore tout à faire, car effectivement rien n'est acquis et je sais que je pourrais Les reperdre à tout moment, en particulier si je n'arrive pas à Les satisfaire ( car je ne doute pas une seconde qu'Ils deviendraient très exigeants s'Ils consentaient un jour à dresser la gentille petite chienne que j'aime être pour Eux).

Néanmoins, j'espère avoir tort de m'inquiéter au sujet de mon actuel manque d'expérience. C'est vrai que j'ai peur de me tortiller et de ne pas me tenir s'Ils m'honoraient encore de Leurs coups, car même si ces jeux me manquent, je les crains aussi un peu dans le mesure où je risquerais alors de Les décevoir. Je suppose qu'avec le temps cela s'améliorerait, mais je me demande si je serais au moins assez bien pour une novice. Alors même si mes désirs de bien faire et de me surpasser sont profonds, je ne veux pas pour autant présumer de mes aptitudes, faire ma maligne et décevoir, Eux comme moi.

D'ailleurs, je me souviens très bien de notre dernière rencontre, lorsque mes Propriétaires m'avaient attachée et qu'Ils m'ont frappée, je n'en pouvais plus tant c'était douloureux mais pour rien au monde j'aurais choisi d'arrêter. Il me semble qu'il y a un peu d'orgueil dans tout cela, car j'étais très fière et heureuse de recevoir Leurs coups, aussi cinglants fussent-ils pour certains. Ce que j'ai vécu avec Eux ce jour là, comme les précédents, me manque énormément.

e.

Ce soir, en relisant les rares messages écrits pas mes Propriétaires depuis ces longs mois, j'ai noté de façon indéniable quelques évolutions. La première étant assez criante... au début, I. et R. m'ont écrit de façon relativement régulière puis m'ont laissée dans le silence durant trois mois environ, ce qui peut expliquer aisément l'immense joie que j'ai ressenti, oubliant même quelque peu mes préoccupations concernant l'issue de cette fameuse rencontre que j'attends avec exaltation.

Mais cette réaction s'explique aussi sans doute pas la tournure moins terrifiante de Leurs propos. Bien entendu, I. et R. sont très loin d'avoir évoquer le moindre désir de faire de moi Leur esclave soumise. Néanmoins, la douceur de Leur dernier message me laisse à la fois rêveuse et plus ou moins optimiste. Au début, mes Propriétaires ont failli tourner définitivement la page "élodie", j'en suis convaincue. Désormais, Ils semblent sérieusement songer à me revoir, et autant que je l'avoue de nouveau, j'en suis très heureuse.

De plus, j'ai eu le sentiment que le temps avait fait pour partie son œuvre concernant Leur colère à mon égard, si bien qu'I. et R. n'évoquent plus le châtiment qu'Ils pourraient me faire subir, tandis que fin septembre, mes Propriétaires ne S'étaient pas encore entendus sur ma punition dans le cas où nous nous serions revus. Il est donc possible que mes Propriétaires y aient simplement renoncé, peut-être principalement parce qu'Ils ne ressentent plus le désir de se venger, ou bien parce qu'il Leur semble inutile de me torturer suite à ce long silence qui m'aura fait affreusement souffrir.

Je ne souhaite cependant pas m’épargner la correction que mes Propriétaires m'auraient très probablement administrée s'Ils avaient décidé de me revoir il y a quelques mois, à condition que cela fusse dans la perspective de me dresser. Ainsi, peut-être ferais-je bien de Leur suggérer quelques propositions au cas où Ils auraient la bonté de me punir.

Evidemment, mon imagination n'est pas à Leur mesure, d'autant plus que mon manque d'expérience complique mes réflexions. Concilier une punition cohérente aux ravages que j'ai provoqué et que je puisse tout de même endurer dignement est tout sauf simple. Le second problème étant, toujours lié à mon inexpérience, mon ignorance concernant presque tout ce que j'ai découvert dans les livres, ne sachant même pas ce que j'apprécie ou non et par conséquent quelles punitions évoquer en étant sûre de ne pas les apprécier.

Si je prends l'exemple de la cire, je ne doute absolument pas que cela puisse être douloureux, mais malgré tout je serais heureuse de faire cette expérience avec Eux. C'est pourquoi, je préfère omettre de mes suggestions les jeux que je ne connais pas, pour justement les découvrir comme tels.

De ce que j'ai vécu entre Leurs mains, je ne garde que de merveilleux souvenirs. Je me dois donc de conserver ce qui fut réellement contraignant voire douloureux... je pense que Leur petit bâillon avec la boule rose est tout indiqué vu la manière assez insupportable dont il me déboîtait la mâchoire au point de m'empêcher de fermer la bouche une fois retiré.

J'ajouterai à cela la douleur de Leurs coups, qui peuvent être des plus cinglants. En effet, même si je ne peux pas nier que je donnerais cher pour que mes Propriétaires aient encore la bonté de me frapper, je ne doute pas un seul instant qu'Ils pourraient rendre Leurs coups "cauchemardesques", surtout grâce aux humiliations verbales dont Ils ne me priveraient sans doute pas. Pour ce qui est de cette option, j'en ai connu deux versions si je puis dire, la cravache et le martinet, l’usage de l'un de ces objets me semblerait donc idéal. Bien sûr, le nombre de coups, de même que les emplacement de ceux-ci, resteraient à la discrétion de mes Propriétaires.

A présent, je vais m'efforcer d'être à la fois cruelle et raisonnable compte tenu de mes aptitudes encore restreintes pour résister à la douleur, je peux donc envisager des supplices un peu plus "drôles" qui j'espère seraient à ma portée si par hasard mes Propriétaires consentaient à me punir. Ainsi pourraient-Ils me forcer à boire un ou deux litres d'eau sans m'arrêter, ou presque... là au moins, je suis certaine que je n'y trouverai aucun plaisir.

Pour rester dans le domaine des supplices ancestraux, peut-être devrais-je aussi Leur suggérer de me torturer avec une plume... je sais déjà que les chatouilles ne font pas vraiment rire mais qu'elles finissent au contraire par être assez douloureuse, sauf que je ne sais pas ce qu'Il en serait avec une plume et non pas avec des doigts.

Ensuite, parmi les choses qui me terrifiaient, je ne pourrais même plus évoquer les jeux d'aiguilles car cette restriction que j'aurais voulu me voir concéder l’année dernière fait aujourd'hui partie de ce qui m'intrigue et que je j'aimerais découvrir avec Eux ... je vais tout de même éviter de faire ma maligne car s'Ils me mettaient face à cette situation un jour, j'aurais sûrement bien du mal à Leur faire tolérer la peur que je ressentirais assurément.

Je songe aussi à un bondage douloureux qui m'écartèlerait légèrement, sûrement en référence aux tortures médiévales qui ont toujours suscité ma curiosité... d'ailleurs il faudrait que j'aille un jour dans un musée de la torture, même si n'étant pas totalement givrée, l'indignation l'emporterait, je suppose, sur ma curiosité. Sinon, des liens simplement gênants ou douloureux me semblent mieux réalisables.

Pour finir, j'espère ne pas avoir offusqué mes Propriétaires par mes suggestions, car celles-ci peuvent effectivement paraître très décalées vu la situation actuelle. Je souhaitais simplement Leur rappeler que je Leurs appartiens et que s'Ils désiraient me châtier, ce n'est certainement pas moi qui m'y opposerai. Ainsi, j’espère qu'I. et R. interpréteront mes propositions comme les seuls gages de ma bonne volonté et de la docilité dont je ne demande qu'à faire preuve.

e.

Ce soir, alors que j'étais encore en train de déprimer, en constatant qu'encore aujourd'hui je n'avais pas reçu le moindre petit mot de mes Propriétaires, une merveilleuse surprise m'est parvenue, en l'occurrence le message que j'attendais tant.

I. et R. m'ont non seulement écrit, mais en plus Ils souhaitent me "(re)voir"... je suis trop heureuse, en train de planer sur mon nuage... ces nouvelles me semblent effectivement pleines d'optimisme, et mon bonheur est immense.

J'ai tellement espéré, rien ne pouvait me faire davantage plaisir que ce message. D'après Eux, me rencontrer et profiter de moi reviennent à l'ordre du jour dans Leur couple... que puis-je espérer de mieux? Qu'Ils me gardent évidemment, mais tout de même, ce prochain rendez-vous est une chance fantastique... mais vu la réaction que j'ai eu à la lecture de ce précieux message, il faudra sérieusement que je me prépare à me contenir pour le jour J.

En tous cas je suis très heureuse, même si je ne suis absolument pas sûre de ce que sera la suite des événements. Tout ce que je sais, c'est que mes Propriétaires désirent enfin me voir, alors je suis comblée.

C'est incroyable comme Ils me manquent, je suis vraiment trop heureuse... en plus, s'Ils le souhaitent, Ils pourront enfin voir mon tatouage. Pour moi c'est très important, car au delà du fait que j'aurais beaucoup aimé le faire avec Eux, l'idée qu'I. et R. puissent ne jamais le voir me fait énormément de peine.

Quoi qu'il en soit, je ne perd pas le Nord si je puis dire. Je sais ce que je veux et je pense que mes Propriétaires peuvent assez bien imaginer comme je suis déterminée. Cette rencontre est pour moi source d'une joie immense, mais il n'en est pas moins essentiel pour moi de Les retrouver pour de bon.

Je ne sais pas comment je vivrais un abandon définitif, mais j'aime mieux ne pas y penser. Du reste, je préfère profiter du plaisir qu'I. et R. m'accordent.... je Les remercie vraiment du fond du cœur d'être aussi bons avec moi. Je suis fière de Leur appartenir, ce sont vraiment des Etres d'exception.

e.

A vrai dire je n'en sais trop rien, et je suis triste, triste car c'est un week-end que j'avais marqué en quelque sorte comme une date "buttoir" pour me rassurer. Je me disais, pour m'aider à supporter la douleur, qu'il était "certain" que nous nous serions retrouvés avant ces quelques jours loin de chez moi. Finalement, il n'en est rien et quelque part cela me fait beaucoup de peine. Peut-être que je ne devrais pas me plaindre, mais c'est tellement compliqué pour moi.

Même si je n'aurais normalement jamais dû avoir de Vos nouvelles, Vous avez malgré tout eu la bonté de le faire, mais comme si je pouvais vivre ensuite les trois mois suivants comme si de rien était alors que j'attends et j'espère toujours autant, même si ma maudite boite mail est toujours aussi dépourvue de Vos messages.

J'ai bien conscience que cette catégorie ne devait en aucune façon devenir le lieu de mes lamentations ou de mes plaintes infondées. Mais que faire d'autre dans mon cas? Vous raconter un nouveau fantasme toutes les semaines? Alors certes ce serait plus sympathique à lire, pour Vous comme pour moi, mais même si je m'y suis essayée quelques fois, je me sens rarement capable de Vous parler d'autre chose que de ma peine ou bien de quelques banalités en privé. 

Du coup Vous pourriez penser que je stagne, mais d'une certaine façon, c'est assez vrai. Depuis tous ces mois, rien n'a changé dans mon esprit quant au fondement de mes désirs. Evidemment j'y ai pensé en long, en large et en travers, mais je peux difficilement avancer seule dans une relation qui n'est plus alimentée par quoi que ce soit, hormis ce que je Vous écris quotidiennement.

Néanmoins je progresse sur moi-même, je me découvre peu à peu... mais je me trouve encore plus profondément abîmée de l'intérieur que ce que je l'imaginais. Mais la vie continue, et je ne me fais plus autant de mal qu'avant mon abandon.

Avec Vous j'aurais vraiment appris à quel point on ne prend conscience de la valeur des choses qu'après les avoir perdues.

Votre e.

Je traverse une assez mauvaise période depuis ces dernières semaines, mais malgré tous mes doutes sur moi-même, y compris quant à ma capacité psychologique à devenir Leur soumise, je n'en suis pas pour autant moins sincère avec Eux. Evidemment je suis  compliquée et je regrette de ne pas me connaître mieux, principalement pour essayer de vivre ma vie pleinement sans me détester et pour enfin être un peu plus heureuse.

Dans tout cela, je ne sais pas trop où est la place d'I. et R., s'il serait préférable que je mette seule cette aventure entre parenthèses ( ce dont je ne suis d'ailleurs pas capable), où bien, au contraire, s'il serait préférable pour moi de traverser tout cela avec Eux. Je crois dur comme fer que je pourrais m'épanouir dans ce dernier cas, mais certainement pas sans me soigner à côté car ma petite tête est trop tordue pour résoudre seule ses problèmes.

A cela s'ajoute le fait que j'ai déjà gâché beaucoup de notre histoire à cause de mes soucis et que je ne voudrais pour rien au monde que cela recommence, ni même attribuer à I. et R. un autre rôle à temps complet que celui de mes gentils Maîtres adorés. Le temps que mes Propriétaires pourraient m'accorder s'Ils le désiraient est vraiment précieux pour moi, c'est pourquoi je voudrais en profiter mais sans Les fatiguer ni Les accaparer comme je l'ai malheureusement déjà souvent fait.

Ils ont été de vrais anges avec moi et je tiens à ne pas à en abuser... en revanche, j'aimerais qu'I. et R. abusent de moi avec tout le talent dont Ils ont déjà su faire preuve avec moi. Même s'Ils ne veulent pas de la chose minable que je suis, moi je Les adore et Ils me manquent énormément.

e.